Par ce bel après-midi d'automne, je suis allée dans le massif du Taillefer, à 1h15 de Grenoble, rendre une petite visite au lac Fourchu.

Ma rando a débuté un peu tard, 15h30, le temps d'arriver sur les lieux après ma matinée de travail. J'ai perdu du temps aussi en cherchant la route, j'avais loupé le panneau à l'entrée de l'Alpe du Grand Serre sur la gauche. Je me gare donc au bout de la petite route de montagne, sur le grand parking et me dirige entre les chalets. Un panneau indique le chemin du lac qui commence par longer un ruisseau puis s'élève entre les arbres. Le chemin devient vite caillouteux et même pierreux, parfois l'eau rend les pierres glissantes. Le marquage est celui du GR 50 bien visible (marques rouges et blanches). La principale difficulté est la raideur du sentier et je commence à m'essoufler. Cependant je me hâte et je suis un peu angoissée par l'inconnu et la peur de me perdre, de faire une mauvaise rencontre ou de subir une mauvaise météo ou la nuit qui tombe. Dans ce coin orienté au nord il fait sombre et des nuages plus bas que la montagne approchent. Je croise un couple de randonneurs qui redescendent. Le temps semble s'étirer mais la végétation change et les pins laissent place à des plantes arbusives. La pente est assez raide et j'arrive enfin au sommet au bout d'une heure. Le plus intéressant est à venir.

Je me retrouve sur le plateau avec un paysage complètement différent de celui de la montée. C'est un grand plateau avec une pelouse alpine, de la petite végétation. En cette saison le rouge se mêle à l'orange et au jaune. Le lac est sombre. L'ambiance est mystérieuse car les nuages ont été poussés et viennent sur le lac, faisant barrage à la vue.

Je suis seule sur ce plateau et je longe le lac, avec mon appareil photo. Plus rien ne m'angoisse. C'est le bonheur du dépaysement. Un petit vent frais me glace les mains. Je prends des photos sur tous les angles. Je ne m'aventure pas au delà du lac fourchu même si le plateau continue et accueille d'autres lacs. Je n'ai pas le temps de m'attarder. Je reviens sur mes pas pour amorcer ma descente. Là le ciel se dégage par endroits et laisse percer un peu de bleu et le sommet du Taillefer, c'est très joli, presque irréel. Je me décide enfin à partir mais je me sens perdue. En photographiant je n'ai pas fait attention au chemin que j'empruntais et sur cette lande il n'y a pas vraiment de repère. Finalement je ne m'étais pas beaucoup éloignée et retrouve les pancartes jaunes de direction. J'ai failli faire une crise d'angoisse. Je suis donc restée une heure en haut.

La descente se présente sans difficulté, c'est même plus facile que ce que j'avais imaginé en montant (quand c'est raide je préfère encore monter que descendre). Il faut quand même faire attention à ne pas se tordre la cheville sur les pierres. On arrive au parking en une quarantaine de minutes.

Photos à venir.