Quatrième de couverture : Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte montagneuse, où poussent des arbres tropicaux et gîtent des animaux sauvages. L'aventure apparait d'abord aux enfants comme de merveilleuses vacances. On peut se nourrir de fruits, se baigner, jouer à Robinson. Mais il faut s'organiser. Suivant les meilleures traditions des collèges anglais, on élit un chef. C'est Ralph, qui s'entoure de Porcinet, l'"intellectuel" un peu ridicule, et de Simon. Mais bientôt un rival de Ralph se porte à la tête d'une bande rivale, et la bagarre entre les deux bandes devient rapidement si grave que Simon et Porcinet sont tués.

Mes impressions : J'ai aimé même si c'est parfois très dur, incroyablement cruel, les enfants témoignent d'une telle sauvagerie. Ce sont les sociétés humaines qui sont dépeintes à travers l'histoire des enfants. La barbarie s'exprime quand il n'y a pas de loi pour la réprimer. Et elle peut facilement l'emporter si un petit groupe ou une personne entraine à sa suite tout une population. Tout dépend en fait des influenceurs et du nombre de personnes qui se laissent influencer. Mais il est inévitable qu'un phénomène de groupe opère. Ensuite la responsabilité de chacun dans les événements est diluée par celle du groupe, ce qui donne un sentiment d'impunité et de toute puissance.

On peut rapprocher cette histoire à celle des régimes totalitaires. Elle m'a fait penser à La Vague de Todd Strasser. A rapprocher également de La ferme des animaux de George Orwell qui établit une analogie avec le totalitarisme notamment stalinien.

Pour l'anecdote, la série Lost fait référence à ce roman : Sawyer, le lecteur et détenteur des livres sur l'île, surnomme le gros Hurley Porcinet.