Le sigrimoire

Il y a des pluies de printemps délicieuses où le ciel a l’air de pleurer de joie Paul-Jean Toulet

Grand Veymont

Il y a des montagnes qui font rêver. Le Grand Veymont, sommet culminant du Vercors me fait un peu cet effet là car tout le monde en parle et je ne l'avais jamais gravi. Le Mont Aiguille est aussi rangé en bonne place parmi les sommets qui me fascinent. Ce promontoire qui se détache des falaises du Vercors est vu de loin et pourtant il est bien caché. Pour le voir il faut sans cesse se contorsionner et sur la route il risque toujours de me faire louper un virage. A chaque sortie rando que j'entreprends je me dis que je devrais aller du côté de ce mont mythique mais toujours quelque chose m'arrête, un peu comme s'il était tellement inaccessible qu'il ne fallait pas s'en approcher de trop près. Ou tout simplement parce que j'ai envie de faire durer le rêve, pour me dire que j'ai encore quelque chose à réaliser dans ma vie : voir le Mont Aiguille. Eh bien c'est maintenant chose faite.

Hier je cherchais une rando à partir de photos de la région. Et il fallait qu'elle dure suffisamment longtemps car nous devions être sorties de la ville avant 7h et rentrées en soirée, à cause de la course cycliste perturbant la circulation. Les conditions étaient parfaitement réunies pour que nous montions au Grand Veymont.

Voici un rapide descriptif de la rando : 1110 m de dénivelé, 6 h, 9 km, au départ de Gresse en Vercors qui se trouve à une bonne heure de route de Grenoble. A Gresse, se rendre au bout de la route au parking des remontées mécaniques. Prendre direction "Pas de la Ville". A ce pas, continuer à gauche, le sentier n'est plus balisé mais plus loin des cairns indiquent la direction à suivre jusqu'au sommet du Grand Veymont. A part la longueur, si on suit bien le sentier, cette randonnée ne présente pas de difficulté véritable par temps sec à la belle saison. Je suis quand même contente d'avoir enfin réussi à faire une rando de plus de 1000 m de dénivelé, car jusqu'à maintenant je me limitais à des 600 m grand max.

Aujourd'hui nous avons été gâtées. Au pas nous avons vu sur les pentes côté ouest quatre bouquetins. Le panorama au sommet est géantissime, à 360° sur les sommets des Alpes et les hauts plateaux du Vercors, sans oublier le Mont Aiguille juste devant. Parmi les sommets que j'ai vus : l'Obiou, les Aiguilles d'Arves, la Meije notamment. Le Mont Blanc n'était pas visible aujourd'hui, non plus que le Mont Ventoux.

J'ai déjà prévu d'y retourner par temps dégagé et plus ensoleillé, même si mine de rien j'ai pris un coup de soleil sur le visage. Le vent, le froid et un début de grêle au sommet nous ont fait redescendre bien plus vite que prévu. Un peu après le pas de la ville, j'ai failli tomber nez à nez avec un bouquetin parfaitement paisible. J'adore ces bêtes !! Il s'est laissé photographier sans broncher et a même regardé l'objectif. C'est pas du tout farouche comme les chevreuils par exemple.

Un peu plus bas c'était le règne des marmottes. Ces grosses boules de poils bien dodues ne se sont pas laissées photographier.

Lac du Lauvitel

La première fois que Gégé et moi avons fait la randonnée du lac de Lauvitel c'était il y a 6 ans. Cela nous avait laissé un souvenir impérissable : un sentier pierré en limite du sous-bois, des vaches paissant dans la prairie aux abords du lac, des touristes, et des tennis inadaptées. Il fallait la refaire car les photos prises ce jour-là sont restées dans l'appareil jetable. Plus sérieusement, Gégé trouvait le lac parmi les plus beaux et ça me disait bien d'y retourner en semaine pour ne pas subir la foule habituelle. Et secrètement j'espérais rencontrer des marmottes qui viendraient quémander des sucreries ! Les gourmandes...

Aujourd'hui nous y sommes donc retournées et avons pleinement pu profiter de tout notre temps pour admirer et sentir les fleurs notamment. Parties à 9h de la Danchère, en 1h45 nous étions au lac. Une fois là-haut la prairie nous a invitées au farniente. De temps en temps, des sifflements nous avertissaient de la présence d'autres randonneurs. Mais point de marmotte en vue ! De toute façon, nous nous serions abstenues de partager notre repas avec ces charmantes bêtes car un panneau indiquait que l'eczema risquait ainsi de les guêter, avec une mort prématurée en prime ! Nous nous sommes même demandées s'il serait encore possible de les approcher si tout le monde respectait cette interdiction.

L'aspect des lieux n'est pas le même d'une saison à l'autre. En été, la prairie se transforme en pâturage, et la lumière de l'après-midi ainsi que le nombre des randonneurs donnent l'impression de réduire l'espace. Ce matin, un grand vent parcourait la prairie, semée de fleurs printanières, pensées et narcisses blancs surtout.

Nous sommes restées lézarder quelque temps dans cet écrin de verdure. Une balade ressourçante en somme !

Lac du Crozet (2)

J'aime cette balade au lac du Crozet. Idéale dans sa durée : 2 h en montée avec vue sur la Chartreuse, un parcours sous les arbres, un lac à l'arrivée. En ce début juin il y avait encore de la neige par endroits, mais le chemin reste toutefois praticable même s'il oblige à passer parfois sur le manteau blanc. Je précise que sans raquettes on y arrive très bien. Habituellement je randonne en après-midi. Exceptionnellement nous sommes parties le matin pour éviter l'orage annoncé dans l'après-midi. Le temps était idéal, il m'a rappelé que j'adore les heures matinales même si souvent le WE j'ai du mal à me lever tôt. Ces heures où le monde s'éveille, où la ville est encore endormie quand on la traverse, l'air frais, le soleil prometteur et les oiseaux inspirés. Nous avons débuté la rando à 7h30 et avons lézardé près du lac avant de redescendre tranquillement. Paisible matinée... terminée au marché ! Allez voici quelques photos.

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juin 2010
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