Dans Antéchrista, Nothomb décrit bien les souffrances de l'adolescence. Deux jeunes filles de seize ans que tout oppose vont vivre une histoire d'amitié trouble. Blanche, la transparente, est complexée par son physique et n'a pas d'amis. Christa, la charismatique, fascine tous ceux qui croisent son chemin. Pourtant elle semble complexée par son origine sociale, ce qui la rend encore plus attachante. La première, d'abord attirée par la possibilité d'une amitié, ne sera pas dupe des manigances de la seconde qui représente désormais pour elle le mal personnifié. Blanche, prise dans sa toile, vampirisée, réussit néanmoins à sortir de l'emprise de cette manipulatrice par un coup d'éclat. Le triomphe de l'intelligence sensible sur l'intelligence calculatrice...

Comme tout roman psychologique, je pense qu'il faut un minimum d'empathie pour l'apprécier. Pour ma part j'ai bien aimé ce court roman à l'écriture agréable par lequel s'exprime la rage de la narratrice.